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Réunion thématique AGTER du 26 septembre 2012
La mise en compétition directe des agricultures du monde sous l’effet de la libéralisation des échanges risque de provoquer l’éviction hors de la production agricole de près de 2,6 milliards de paysans (femmes, hommes et enfants) au cours des quatre prochaines décennies. Autant d’individus de plus relégués en périphéries des villes, à la recherche d’emplois qui ne s’y trouvent pas ou de débouchés pour des activités économiques qui manquent. Ces bouleversements, à l’œuvre sous diverses formes risquent d’avoir des conséquences dramatiques sur les vies de ces personnes, leurs relations sociales et sur la société dans son ensemble : paupérisation, abaissement des salaires, dégradation des conditions de travail générales, délocalisations, etc. L’exclusion des paysannes et des paysans connaît depuis quelques années une très nette accélération avec les nouvelles formes de concentration des terres et des marchés et d’ investissement agricole de très grande échelle.
Ces évolutions concernent très directement près de 3 milliards de « ruraux » et, du fait des inter-dépendances globales, notamment de la convergence de ces exclus vers les marchés du travail qui s’intègre dans un marché international du travail, l’humanité toute entière. Ce problème, clairement provoqué par les orientations politiques générales actuelles (notamment en matière de commerce et d’investissement), ne semble pourtant pas motiver leur remise en cause par les pouvoir nationaux ni les forums intergouvernementaux. Les mouvements sociaux, quant à eux, portent le plus souvent des projets de société cantonnés soit à la sphère rurale soit à la sphère industrielle et urbaine sans tenir compte de l’interdépendance qui les caractérise dans la réalité.
Pourquoi les décideurs publics ne cherchent-ils pas à modifier les orientations politiques qui sont à l’origine de ces ruptures considérables ? Mesurent-ils seulement l’ampleur de ces ruptures ? Quelle pourrait être les axes d’une politique qui, outre la production agricole et alimentaire et la gestion durable des ressources prendrait en compte cette fonction d’employeuse de 40% du travail mondial? Comment favoriser le rapprochement citoyen nécessaire entre le monde agricole et le reste de la société mondiale ?
Henri Rouillé d’Orfeuil a proposé son analyse des implications pour l’emploi à l’échelle globale des évolutions agricoles actuelles et soumis aux participants à cette réunion des propositions de changements politiques, qui devraient selon lui être opérés si la question de l’emploi était enfin un critère majeur d’orientation des politiques agricoles. Nous vous proposons ici une synthèse, en vidéo, de sa présentation :