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Fonds documentaire dynamique sur la
gouvernance des ressources naturelles de la planète

Les partenariats de financement public-privé: symptôme révélateur de la “financiarisation” du développement agricole?

Quelques questions sur leurs mécanismes, effets et signification politique

Rédigé par : Ingrid Aymes

Date de rédaction :

Organismes : Association pour contribuer à l’Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources naturelles (AGTER)

Type de document : Étude / travail de recherche

Résumé

RÉSUMÉ

Depuis 20 ans, les budgets publics du nord et du sud se désintéressent de l’agriculture des pays dits “en voie de développement”. Le discours politique l’a pourtant récemment replacée au cœur des enjeux, la France soulignant en particulier le rôle de l’agriculture familiale pour résorber les fléaux que sont la faim et la pauvreté.

L’aide publique du Nord se targue, dans ce contexte, de miser davantage sur le “capital-investissement” (l’achat généralement à court terme de parts d’entreprises agricoles, des actions), souvent en association avec des financiers privés. Elle amplifie en cela une fonction de “catalyseur de financements privés”. Si la proportion d’argent public ainsi utilisé est encore minoritaire, elle traduit l’encouragement par le politique de la rationalité financière dans le secteur de la production agricole des pays du sud. Ce qui soulève plusieurs questions, au regard des objectifs de développement.

Les bénéficiaires directs de cette orientation sont des entreprises, dont la priorité est de générer des dividendes, et les actionnaires de ces entreprises. L’impératif de rentabilité financière, auquel sont étrangères les exploitations familiales paysannes, suppose souvent grande échelle d’exploitation des ressources naturelles et réduction du recours à la main d’œuvre. Alors, s’en remettre à l’”efficacité” du secteur financier privé permet-il de privilégier les voies de développement qui serviraient le mieux l’intérêt général ?

Les institutions financières publiques achètent des actions et s’associent avec des fonds d’investissement privés avec certaines attentes “extra-financières”. Ces “critères environnementaux et sociaux” garantissent-ils la contribution des activités soutenues à la lutte contre la pauvreté ? Peuvent-ils éviter à ces institutions publiques de participer à des accaparements de terres ? C’est sous l’angle de ces questions que l’auteur propose d’aborder les implications du capital-investissement.

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