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Réunion thématique AGTER du 27 mars 2014
Date de rédaction :
Type de document : Vidéo
La réunion thématique d’aGter du 27 mars 2014 a été consacrée à l’attribution de terres dans la société traditionnelle au Burkina Faso. Nous avons reçu l’abbé Joseph-Mukassa Somé, chef de terre coutumier Dagara, Yves Bourron, auteur d’une biographie sur l’abbé Moukassa et Etienne le Roy, Professeur d’anthropologie du droit.
Le problème de l’accaparement des terres est souvent traité sous les angles économiques, juridiques, démographiques, agronomiques… mais plus rarement anthropologiques. L’abbé Joseph Mukassa Somé, héritier des chefs de terre Dagara du Burkina Faso, mais aussi sociologue, docteur en anthropologie à la Sorbonne, vice-recteur émérite de l’Université catholique d’Abidjan, explique en quoi la terre est « plus » que de la terre.
Que représente la terre, dans une société traditionnelle, pour les animistes et pour ceux qui sont devenus chrétiens ou musulmans ? Quel rapport a-t-elle avec le sacré et avec la grande chaine des ancêtres ? Quelle est la place du chef de terre et de l’homme au couteau ? Quels mythes permettent de comprendre leurs rôles respectifs dans la société traditionnelle ? Et, comment, par eux, accède-t-on à la terre ?
Vous trouverez ci-dessous des extraits de cette conférence.
Etienne le Roy a introduit la séance avec une présentation de la situation foncière du Burkina, tout en apportant des éléments de discussion autour des dynamiques d’accaparements des terres propres à ce pays.
Joseph Mukassa Somé nous a expliqué comment les efforts de “développement”, voire de bornages des terres, doivent prendre en compte ces mécanismes. Il a démonté les procédures qui permettent aux accapareurs d’utiliser les « recettes » traditionnelles (sacrifices, échanges…) pour s’emparer, à moindre coût, de territoires confortables. Quitte à ce que ces corrupteurs, souvent des nationaux, les revendent en faisant d’importantes plus values ! Joseph Mukassa Somé nous a expliqué sa difficile action auprès des chefs de terre pour pousser ces derniers à défendre l’agriculture familiale et témoignera de ses efforts pour les aider à s’organiser, à défendre leurs droits, à se constituer en associations. Il nous a aussi expliqué son « autre » combat pour les faire “évoluer”, en laissant une plus large place aux femmes et aux jeunes.
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