Recherche dans les titres, sous-titres, auteurs sur www.agter.org et sur www.agter.asso.fr
Recherche en plein texte sur www.agter.org avec Google
Rechercher dans le moteur Scrutari de la Coredem (multi-sites)
Réunion thématique AGTER du 22 janvier 2014. Jardin Tropical de Paris.
Rédigé par : Hubert Cochet
Date de rédaction :
Organismes : Association pour contribuer à l’Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources naturelles (AGTER), AgroParisTech, Agence Française de Développement (AFD)
Type de document : Vidéo
Avec la fin de l’apartheid et l’élection de Nelson Mandela à la présidence de la République, une page a été tournée en Afrique du Sud. Dans le domaine agricole, l’ensemble de la population rurale noire avait été rassemblé de force sur 13% seulement du territoire national, les homelands, réservant ainsi 87% de l’espace disponible aux seuls agriculteurs blancs. Comment corriger de telles inégalités héritées du passé ?
Soucieuses de ne pas désorganiser le secteur agricole, alors considéré comme modernisé et productif, les nouveaux dirigeants firent le choix de mettre en œuvre une «réforme agraire assistée par le marché». Plutôt que de redistribuer la terre (et l’eau d’irrigation) en faveur du plus grand nombre, ce qui aurait nécessité l’expropriation des propriétaires favorisés par l’ancien régime, il s’agissait de promouvoir un marché foncier censé permettre aux Noirs d’accéder progressivement à la terre par le processus «libre vendeur, libre acheteur».
En s’appuyant sur l’étude approfondie des transformations agricoles et foncières de quelques régions agricoles contrastées de ce pays, réalisée dans le cadre d’un programme de recherche financé par l’AFD et conduit par l’UFR d’Agriculture Comparée et de Développement Agricole d’AgroParisTech, Hubert Cochet a tenté de faire le bilan de ces 20 années de transformations post-apartheid. Le constat est sans appel: la structure foncière demeure presque inchangée, reflet d’un modèle de développement agricole lui-même non questionné: une agriculture «entrepreneuriale» spécialisée, hautement consommatrice d’énergie fossile et d’intrants de synthèse, reposant largement sur l’emploi salarié, et sur une répartition particulièrement inégalitaire de la valeur ajoutée. Sans une remise en cause de cette agriculture « entrepreneuriale », une répartition plus équitable des ressources et de la valeur ajoutée ne sera guère possible.
L’étude réalisée sous la direction d’Hubert Cochet a donné lieu à la rédaction d’un rapport de recherche, qui a été publié par l’AFD, dans la collection Focales. Vous trouverez une synthèse de ce rapport ainsi que la possibilité de le télécharger intégralement dans l’article référencé en marge de cette page dans la rubrique « Voir aussi ».