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Un libre de Robert Levesque sur le lien entre les usages de la terre et le réchauffement climatique. Aux éditions L’Harmattan, 2011.
Rédigé par : AGTER
Date de rédaction :
Type de document : Présentation d’un livre ou d’un document / note de lecture
Robert Levesque. La terre nourricière, si elle venait à nous manquer ? Ed. L’Harmattan, 2011.
Robert Levesque est ingénieur agronome. Il travaille pour la Fédération Nationale des SAFER. Il est également membre d’AGTER. La préface de l’ouvrage est signée par Hubert Cochet, Président d’AGTER.
La terre nourricière, si elle venait à nous manquer est un ouvrage important, qui traite de questions beaucoup trop peu développées jusqu’ici, et qu’il est pourtant extrêmement urgent de traiter avant qu’il ne soit trop tard.
Le sous titre, Halte au pillage des biens communs, laisse entrevoir l’angle avec lequel Robert Levesque a choisi de traiter le sujet. Il nous offre à la fois le regard d’un scientifique, avec un examen lucide et très bien documenté des questions agronomiques, et il est en même temps capable de souligner toute l’absurdité des règles et des pratiques d’exploitation des ressources naturelles qui dominent le monde d’aujourd’hui.
Hubert Cochet souligne dans la préface que ce « … livre résonne comme un cri d’alarme …». «Il n’est désormais plus possible d’envisager l’avenir de l’humanité comme un chemin unilatéral vers le «développement», la «croissance», - à laquelle toutes les énergies humaines seraient consacrées - étant supposée conduire à une satisfaction toujours plus grande et toujours plus élargie des besoins »
«Sans verser pour autant dans un malthusianisme pourtant revigoré aujourd’hui par la prise de conscience du caractère fini des ressources de notre Terre, Robert Levesque propose plutôt de renouveler notre rapport à la nature et d’asseoir cette renaissance sur un ensemble de politiques foncières pensées à l’échelle mondiale et visant à réguler l’utilisation du sol dans le sens de l’intérêt général et partagé de l’humanité. Il écarte, non sans raison, les tentatives de marchandisation de la nature qui, au nom d’une «valorisation» de cette dernière et pour en promouvoir le meilleur usage possible, affectent un prix, mesuré en unités monétaires, à la nature. Parce qu’un tel calcul financier implique nécessairement de se soumettre à la tyrannie de l’actualisation, il conduit de facto à sacrifier le long terme au court terme, alors même que les services multiples apportés par la «terre nourricière» dans le futur n’ont pas moins de valeur que ceux qu’elle est en mesure d’apporter aujourd’hui. »
Hubert Cochet termine la préface en ces termes :
Le chemin d’un développement plus conforme à l’intérêt général «passe par une meilleure répartition de la terre entre tous les humains, entre les agriculteurs d’une part - et ceci pose en termes renouvelés la question de la réforme agraire -, entre les consommateurs d’autre part, afin que chacun ait une empreinte comparable sur la planète, la plus raisonnable possible. Tel est le formidable défi posé par ce livre, balisant le chemin à parcourir pour changer notre rapport à la nature et passer ainsi de l’Anthropocène à l’Ecolocène. »
AGTER a organisé fin 2011 une réunion thématique avec Robert Levesque pour écouter ses conclusions et en débattre avec lui. (voir www.agter.asso.fr/article747_fr.html)
Vous trouverez ci-dessous le commentaire et le résumé publiés par la maison d’édition L’Harmattan dans le comité de presse relatif à la parution de l’ouvrage.