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Collectif citoyen en France contre l’accaparement des terres
Fecha de redaccion:
Organizaciones: Collectif Citoyen en France Contre l’Accaparement des Terres (CCFCAT), Association pour contribuer à l’Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources naturelles (AGTER), ReAct, Confédération Paysanne, GRAIN, Peuples Solidaires - Action Aid, Collectif pour la défense des terres malgaches (TANY), Un Monde par Tous (UMPT)
Tipo de documento: Vídeo
Résumé vidéo de la conférence organisée le 13 février 2019 par le Collectif citoyen en France contre l’accaparement des terres consacrée au cas des plantations Socfin Bolloré au Cameroun - avec le témoignage d’Emmanuel Elong, de Synergie nationale des paysans et riverains des plantations du Cameroun (Synaparcam) - et aux stratégies d’action internationale dont, notamment, la revendication d’un traité ONU contraignant à l’endroit des firmes multinationales en matière de respect des droits humains fondamentaux.
Rivières polluées, milliers d’hectares de champs et forêts remplacés par des monocultures de palmiers à huile et d’hévéas, tombes et sites sacrés détruits, voilà la situation à laquelle des milliers de personnes affectées par les plantations de grands groupes privés font face en Afrique, Asie et Amérique latine.
Les surfaces contrôlées en Afrique par le groupe Socfin/Bolloré, par exemple, à travers ses filiales telle la Socapalm* au Cameroun, sont passées de 87 303 à 108 465 ha entre 2011 et 2014, aggravant les conflits avec les populations riveraines privées de terres, qui voient leurs conditions de vie se dégrader. Leur cas est loin d’être isolé. De nombreux groupes agro-industriels participent à l’accélération de l’accaparement des terres observée partout dans le monde depuis la crise alimentaire de 2008.
Face à ces graves atteintes aux sociétés humaines et à l’environnement, comment les communautés parviennent-elles à résister ? Quelles alliances et actions possibles avec elles, dans des contextes politiques et juridiques nationaux et internationaux qui privilégient l’exploitation « minière » à grande échelle des ressources naturelles ?
Le React et le Collectif citoyen en France contre l’accaparement des terres ont organisé le 13 février 2019 une conférence débat publique (accueillie par la Mairie du 2ème arrondissement de Paris) avec Emmanuel Elong, porte-parole de Synergie nationale des paysans et riverains des plantations du Cameroun (Synaparcam). Présent en France pour témoigner dans le cadre de procès en diffamation que les groupes Bolloré et Socfin intentent à la chaîne de télévision France 2, Mediapart et les ONG Sherpa et React, Emmanuel Elong a exposé la situation autour des six plantations de la Socapalm, filiale camerounaise de Socfin-Bolloré et expliqué les combats des paysans et riverains affectés. Eloïse Maulet (ReAct) a ensuite exposé la campagne internationale que mènent les riverains des plantations Socfin-Bolloré contre ces groupes avec l’appui du React.
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Avant un échange avec les participants, des représentants d’Agter, Amis de la Terre, React et Sherpa ont partagé des informations complémentaires sur : - la campagne internationale que mènent les riverains des plantations Socfin-Bolloré contre ces groupes avec l’appui du React (Eloïse Maulet, ReAct), - le contexte juridique et politique qui favorise ces processus (Mathieu Perdriault, aGter), - la criminalisation des lanceurs d’alertes et en particulier la stratégie des « procès baillons » appliquée par les groupes Bolloré et Socfin (Marie-Laure Guislain, Sherpa), - les recours existants et ceux restant à créer pour les populations aux plans national et international (loi française sur le devoir de vigilance ; perspectives ouvertes par le groupe de travail onusien sur un « instrument contraignant » en direction des multinationales) (Juliette Renaud, Les Amis de la Terre).
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Échange avec les participants et notamment avec Joseph Mengue Mendouga, secrétaire Général de Socapalm.
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* Au Cameroun, la Socapalm détient une concession de 58 000ha. Créée en 1974, l’entreprise a été privatisée en 2000 et acquise par la Socfin. À partir de cette date, les conflits avec les communautés locales ont empiré du fait des extensions des plantations et du non-respect des engagements, notamment en matière de compensations, de constructions d’infrastructures sociales et d’accès à un emploi décent. Les paysans des villages riverains se sont organisés au sein de la Synaparcam pour revendiquer leurs droits et défendre leurs terres. La lutte menée a permis d’avancer sur certains points importants, mais la situation est toujours difficile et des revendications essentielles restent à faire aboutir. Les communautés locales du Cameroun se sont alliées avec celles de la Côte d’Ivoire, du Cambodge, de la Sierra Leone et du Liberia pour faire valoir leurs droits face à cette multinationale.