La compagnie agricole de Saint Louis (Sénégal)

Summary

Résumé

La Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL), immatriculée comme entreprise à capitaux français et sénégalais, est implantée dans la commune de Diama, dans la région de Saint-Louis au Sénégal. Établie dans la vallée du Fleuve Sénégal depuis 2013, la CASL prévoit de produire du riz en régie sur 4 000 ha, de réaliser des contrats de production avec les riziculteurs locaux sur 1 500 ha par an et de transformer près de 70 000 tonnes de riz paddy par an (Touré, 2017). L’implantation de la Compagnie Agricole de Saint-Louis, a été facilitée par des négociations directes avec les représentants de la commune de Diama ainsi que les communautés locales (sans formalisation des termes de négociation) et des promesses de compensations aux populations notamment financières (180 000 FCFA (près de 300 euros) par hectare) et en nature (formation pour les jeunes, construction d’un chenal pour amener l’eau dans les parcelles, branchement à l’eau potable, etc.).

Au regard de la trajectoire d’implantation de la CASL dans la commune de Diama, ce cas soulève un certain nombre de questions concernant les conditions d’accès au foncier et de négociation entre l’agro-industrie et les populations locales :

• Comment se sont déroulées les consultations entre les populations locales et les investisseurs ?

• Dans quelle mesure les asymétries d’information et de pouvoir entre les deux groupes d’acteurs ont-t-elles été intégrées lors des négociations pour l’accès au foncier ?

• Quelles sont les concrétisations sur le terrain des promesses de compensations de la CASL aux communautés locales ?

Mots clés : Compagnie Agricole de Saint-Louis, agro-industrie, accaparements de terre, Sénégal.